Monsieur le Président,
Comme vous le savez mieux que quiconque le Covid a été un coup dur pour le secteur de la restauration. Nous avons dû trouver des solutions diverses et variées afin de garder la tête hors de l’eau avec le soutien de l’Etat. Nous avons dû comme chaque année refaire nos différentes autorisations d’exploitation, d’animation et autre pour que nos commerces puissent fonctionner. Bon nombre de refus ont été constatés suite à un respect plus strict des procédures ou de nouveaux contrôles plus précis avec le SABRA par exemple.
Mais dès lors que nous parlons du milieu associatif, des passe-droits se mettent en place. Nous ne comprenons pas pourquoi dans un même lieu une société se voit refuser une demande d’animation musicale alors que son voisin dans le même bâtiment n’a pas besoin d’en faire car c’est « arrangé avec la Ville » selon les dires de l’association.
Ce n’est pas la première fois que nous constatons que les associations exercent dans le milieu de la restauration sous forme de buvettes et autres structures en ayant des avantages accordés par la Ville de Genève sans pour autant se conformer aux exigences de l’Etat. La Ville offre des espaces publiques pour des buvettes à des associations mais taxes les terrasses des restaurants. Nous comprenons tout à fait que les associations puissent ouvrir des bars buvettes ou autres mais dans tous les cas elles doivent se conformer aux différents règlements et lois au même titre qu’une société exploitant un bar et ne devraient pas être prioritaires sur l’exploitation de buvette ou autre stand lors des animations organisés par la ville de Genève
Monsieur le Président, vous comprenez que dans cette période Post Covid nous avons encore plus besoin d’Egalité de Traitement et nous perdons confiance dans les institutions.
Il faut beaucoup plus de temps à la Ville de décider et de voter l’abattage d’arbre que de prendre une décision quasi immédiate et unilatérale sur les horaires de fermetures des terrasses ou travaux qui entravent l’accès aux établissements impactant immédiatement financièrement les professionnels et ayant une conséquence directe sur les emplois ainsi que la perte de service pour le public, qui ont à leur tour après 2 ans de Covid, besoin de retrouver une cohésion sociale. En tant qu’un des secteurs qui emploie le plus de personnes dans le Canton, nous demandons le respect et la considération qui nous lient également à nos employés, car les décisions qui affectent soudainement les conditions d’exploitation ont un effet direct sur nos employés ainsi que la perte d’exploitation et les pertes d’emplois. Le conseil administratif n’ont-ils pas un devoir envers sa population de lutter contre le chômage et offrir un cadre d’expression et animation pour justement notre Genève internationale multi-ethnique formé des personnes de tous âges et de toutes portées économiques et sociales.
Nous avons essayé de rentrer en contact pour discuter de la problématique des terrasses et du bruit mais en vain. En revanche le conseil administratif est plus enclin à recevoir les associations qui font des actions au marteaux piqueur mais reste muet à nos demandes.
Par cette lettre nous vous demandons de faire en sorte que les institutions cantonales réaffirment leur Egalité de Traitement et que cette Egalité de Traitement soit fermement étendue à la Ville de Genève en prenant les mesures nécessaires. Sans autre avis de vote part, nous saisirons la Cours des Comptes à chaque fois que nous avons un cas d’inégalité de traitement ou de suspicion de privilège offert par la Ville de Genève.
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